Clinique du Lac » Vos questions » FAQ » Augmentation mammaire : Les implants
La durée de vie estimée d’une prothèse est de quinze à vingt ans; il n’y a aucune raison de remplacer un implant avant qu’il ne rupture. Dans le cas de rupture d’une prothèse saline, le sein va s’affaisser en quelques jours, car l’eau qui s’écoule par la perforation est réabsorbée par l’organisme et éliminée. Dans le cas d’une prothèse en gel de silicone, le bris ne se manifeste pas par une perte de volume : c’est souvent lors d’une mammographie ou d’une échographie que le diagnostic est posé.
Dans le cas d’une prothèse saline brisée, le remplacement peut souvent se faire sous anesthésie locale. Bien que la prothèse se vide en quelques jours, la chambre créée depuis de nombreuses années ne se referme pas rapidement. Il s’agit donc de pratiquer une anesthésie localisée au site de la cicatrice, d’accéder à la prothèse brisée, de la remplacer par une neuve et de la remplir celle-ci de solution saline. La douleur post-opératoire se limitera à la zone de l’incision; il n’y aura pas de douleur au niveau du sein.
Deux compagnies vendent leurs implants au Canada soit Mentor (Johnson & Johnson) et Allergan (autrefois Inamed et avant McGhan). Les compagnies offrent des garanties sur les implants salins. Les patientes devront cependant assumer les frais de la chirurgie. Il ne faut pas oublier que ces frais supplémentaires n’arriveront pas avant quinze à vingt ans pour la moyenne des patientes. Les études de la compagnie Mentor estiment à 3% l’incidence de rupture prématurée dans les premiers sept ans pour les prothèses salines à paroi lisse (les plus utilisées).
La prothèse lisse a l’apparence d’un plastique transparent et la texturée peut faire penser à une vitre givrée, car elle présente une surface avec des milliers de spicules dont le but serait de rendre plus ardu pour l’organisme la formation d’une enveloppe cicatricielle trop active. Il s’agit d’une question encore débattue dans nos congrès et revues médicales; les avis sont partagés.
Le choix revient à votre médecin, à la suite à votre examen et compte tenu de vos besoins. Dans près de 90% des cas, c’est la prothèse MP (Moderate Profile) qui est utilisée. Une femme ayant un thorax étroit et désirant un assez bon volume bénéficiera de la prothèse HP (High Profile) dont la base est plus étroite, ce qui évite que le sein déborde sur le côté. Quant à la prothèse en goutte d’eau, elle est peu utilisée, car la majorité des patientes désirent un galbe dans le haut du sein, et, fait à noter, dans la phase de guérison, la prothèse peut tourner un peu sur elle-même et la goutte d’eau se retrouve alors de travers…
Notre philosophie est de respecter vos critères : les patientes doivent faire l’évaluation de leurs besoins dans l’intimité de leur foyer. Nous vous recommandons de vous procurer un soutien-gorge mince avec un bonnet complet de la grandeur visée. Procurez-vous également deux sacs en pellicule plastique mince, comme ceux utilisés pour les fruits et légumes dans les épiceries. Commencez en y introduisant 250 ml de riz non cuit, refermez le sac lâchement, introduisez le dans le bonnet et moulez-le pour donner de la rondeur au sein. Mettez un vêtement ajusté et regardez-vous dans le miroir. Ajoutez ou retirez du riz jusqu’à l’obtention de l’effet recherché, puis versez le riz dans une tasse à mesurer et notez la quantité. Nous parlerons de votre choix avant la chirurgie et nous vous aiderons à trancher en cas d’hésitation. Toutefois, comme vous aurez testé vous-même le volume, vous ne risquez pas de vous retrouver avec un résultat inattendu.
Dans près de 70% des cas, l’incision se fait sous le sein : 10% en demi-cercle au pourtour inférieur de l’aréole et 20% dans l’aisselle. Nous n’utilisons pas l’approche par l’aisselle. Le choix de l’aréole ou de la zone du pli naturel tient compte des demandes de la patiente et de considérations techniques. Dans les cas où on doit déplacer l’aréole vers le haut pour la centrer sur le nouveau sein, il sera souvent plus pertinent de limiter les incisions au pourtour de l’aréole plutôt que d’en ajouter une deuxième dans le pli naturel sous le sein.
De 1991 jusqu`à tout récemment, la prothèse saline a été notre seule option. Lorsqu’une patiente se penche sur le côté, l’eau de la prothèse se déplace temporairement en latéral et le sac contient moins d’eau dans la région du sternum : si la prothèse était uniquement sous le sein on risquerait d’apercevoir les replis de la prothèse temporairement inhabitée. Le muscle pectoral qui va du sternum à l’épaule, permet de cacher ces transitions dans la zone du décolleté. Il a été aussi démontré qu’il y aurait moins de phénomènes de durcissement, tant pour les prothèses salines que pour celles en silicone, car la zone d’implantation est constamment massée par chaque geste des bras.
Après six semaines, on considère que vous pouvez reprendre une vie normale sans limitation.
La majorité des personnes ayant un travail de bureau seront de retour au travail dans un délai de dix jours; les emplois physiquement exigeants (coiffure, cuisine, entretien ménager, soins aux malades, etc.) demanderont un peu plus de temps.
Non. De nombreuses études scientifiques menées au cours des quinze dernières années sont toutes arrivées à la conclusion qu’il n’y avait pas plus de risque (fatigue chronique, arthrite, maladie immunitaire, cancer, etc.) que pour une prothèse saline.
Dans la majorité des cas où il y a une couche de graisse sous-cutanée adéquate et du tissu mammaire, le cousinage apporté par ces éléments rendra la prothèse saline peu palpable. Les publications récentes sur les implants en gel de silicone de la dernière génération en position rétro-pectorale rapportent un taux de durcissement moins fréquent que devant le muscle. Cela n’était pas le cas avec les implants en gel des années 90 placées devant le muscle où le taux de capsule fibreuse était de l’ordre de 15-20%. Par ailleurs, une patiente maigre, avec peu de sein, risque de palper le sac de solution saline au pourtour de sein. Dans son cas, le choix d’une prothèse en silicone est à considérer.
Réponse du Docteur : Lorsqu’il s’agit de sérum physiologique, on peut attendre la rupture de la paroi de l’implant qui se traduira par une perte de volume au niveau du sein. Les prothèses seront changées à ce moment là.
En ce qui concerne les gels de silicone un suivi radiologique (mammographie numérisée, IRM) est nécessaire au bout d’une dizaine d’années. Lorsque des signes d’usure apparaîtront, le changement sera nécessaire.
Réponse du Docteur : Non. Statistiquement il est démontré que les patientes porteuses d’implants mammaires ont un meilleur suivi radiologique et gynécologique et donc une détection plus précoce des éventuelles lésions cancéreuses du sein. Le pronostic est donc meilleur.
Réponse du Docteur : C’est une des suspicions pour lesquels ces implants ont été interdits de 1995 à 2001. De grandes études anglo-saxonnes ont démontrées qu’il n’existait pas plus de pathologies auto-immunes chez les patientes porteuses d’implants avec gel de silicone que chez des femmes n’ayant pas de prothèses mammaires.
Réponse du Docteur : Les premiers implants gel de silicone datent de 1962. Actuellement les gels sont cohésifs, c’est à dire beaucoup moins liquide ce qui explique que lors de la rupture de la paroi par usure les risques de migrations du gel de silicone dans les glandes mammaires sont faibles. Par ailleurs les parois anti-perspirations des implants de dernières générations limitent la diffusion de molécules de silicone.
Réponse du Docteur : Actuellement il existe deux sortes de prothèses :
Réponse du Docteur : Le volume d’un implant dépend de plusieurs critères tels les souhaits de la patiente mais aussi la taille et la forme du thorax. Il est clair que pour un volume donné le résultat apparaîtra très différent si la patiente mesure 1.55m ou 1.70m.
Réponse du Docteur : Des troubles de la sensibilité à type de fourmillement ou d’insensibilité sont classiques les premiers mois qui suivent l’intervention. Normalement ces troubles rentrent dans l’ordre dans les 6 mois.
Réponse du Docteur : Selon la voie d’abord (aisselles ou aréoles) l’intervention dure entre 45 et 60 mm.
Réponse du Docteur : Un traitement hormonal peut augmenter modérément le volume de la poitrine (ceci est réalisé en particulier chez les transsexuels). Cependant cette hormonothérapie augmente significativement le risque de cancer.
Les techniques de lipofilling (injection de graisse autogène) sont possibles mais l’influence de la graisse dans le déclenchement ou l’évolution d’un cancer reste à étudier. Enfin, un laboratoire propose depuis peu un acide hyaluronique résorbable à injecter dans le sein. Le manque de recul et la règle qui veut que l’inflammation chronique (résorption) fasse le lit du cancer nous fait déconseiller très vivement cette technique.
Réponse du Docteur : Un phénomène de coque ou sein dur correspond à l’exacerbation d’une réaction cicatricielle normale. Celle-ci peut-être majorée par l’existence de petits hématomes dans la loge de l’implant, un défaut minime d’asepsie (staphylocoque épidermies) et une alimentation pro-inflammatoire. Il existe des cas, où malgré toutes les précautions, prises, une coque se développe qui nécessitera une réintervention.
Réponse du Docteur : 24 heures.
Réponse du Docteur : Statistiquement les petits hématomes augmentent le risque de seins durs. L‘évacuation des petits saignements qui peuvent persister la nuit qui suit l’intervention nous paraît donc indispensable.
Réponse du Docteur : Dès que les cicatrices sont blanches c’est à dire 6 à 12 mois après l’intervention, elles deviennent extrêmement discrètes (sauf cicatrisation pathologique).
Réponse du Docteur : Oui, tout à fait. Les seins évolueront de la même manière que chez une femme sans implant.
Réponse du Docteur : L’intérêt nous paraît double. D’une part, la position rétro musculaire des implants diminue le risque de seins durs. D’autre part, le muscle se comporte un peu comme un soutien-gorge interne et le maintien de la poitrine nous paraît plus stable dans le temps.
Réponse du Docteur : Il faut éviter de lever les bras en l’air durant une quinzaine de jour. Un mois d’inactivité sportive est nécessaire.
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